The candy are gone... [PV : Nekhollow]

Dormir est une chose dont je n'ai pas besoin. Cela dit, expérimenter les plaisirs de la sieste me fait du bien. Aussi, je prenais quelques heures chaque nuit pour éteindre mon cerveau. Et puis il fallait dire que ça avait un autre bon coté, c'était qu'au réveil, comme je n'avais mangé aucun bonbon depuis plusieurs heures... Je prenais un plaisir décuplé à en déguster quelques uns. Because everything is about candy. Cependant, ce matin devait s'avérer bien différent de d'habitude... Parce-que j'ai l’œil vif, et que s'il y a une chose à laquelle je fais très attention, ce sont bien mes sucreries d'amour. Or, alors que je descendais les escaliers, une large sucette coincée entre les dents, je ne soupçonnais pas que le plus atroce des crimes s'était produit dans mon échoppe au cours de la nuit.

La personne qui avait commis ce crime atroce n'avait aucun cœur, aucune morale. C'était quelque chose de si horrible que j'avais du mal à le concevoir. Sur une étagère. Un trou dans les rayonnages. Un des bocaux de sucreries avait disparu. Même pas vidé, simplement... Parti. Envolé. Comme un oiseau, ou un avion, ou peu importe... Mais les bocaux de sucreries n'ont pas de pieds ! Alors cela signifiait que quelqu'un me l'avait volé... Je restai pétrifiée un instant, parfaitement horrifiée par ce larcin innommable, puis mes dents arrachèrent un morceau de la sucette que je tenais entre dans la bouche.

- ...AAAAAAAAAAARGH !

Je me ruai dehors, les yeux emplis de cercles noirs qui semblaient tourner furieusement. J'étais dans une colère noir. La porte avait été forcée, la serrure était totalement explosée... Là... Il y avait quelqu'un devant mon échoppe. Un chat. Un monstre chat. Vicieux fourbe chat. Je me ruai sur lui, mon bâton de sucette brandit comme une arme, et mon poing vint saisir le pauvre individu par le col alors que je venais mettre mon visage à quelques millimètres du sien, parfaitement hors de moi.

- ...Toi ! C'est toi qui a fais ça, avoue le !

Je ponctuai chaque mot d'une violente secousse, les dents serrées. Mais n'oublions cependant pas les impératifs, je portai ce qui restait de ma sucette malmenée à ma bouche pour mordre dedans un grand coup. Le gout délicieusement sucré explosa dans ma bouche, maigre palliatif à la fureur noir qui me secouait.

- Rends-les moi !

Le vicieux fourbe chat disait qu'il n'avait pas volés mes bonbons. Bien sur, il ne l'aurait pas dit s'il les avaient volés, aucun voleur n'avouait jamais son crime ! Je le laissai néanmoins retomber sur le sol, l'air toujours aussi agressive, et je brandit mon bâton de sucette juste sous son nez. Il était hors de question que ce sale traitre voleur de sucreries s'en sorte ainsi !

- Mes bonbons ! Un bocal a disparu, et c'est toi qui l'a volé je le sais !

Le toisant, je me penchai sur lui pour ramener mon visage à nouveau très proche du sien. On pouvait voir tournoyer dans mes yeux des dizaines de cercles noirs, signes de ma fureur. Et puis s'il n'était pas le voleur, il devait au moins 'lavoir vu partir ! Mais trop de choses collaient. Déjà il était devant ma boutique au moment du crime, et ça c'était un signe !

- Où il est hein ? Où tu l'as mis ? Répond !

Je finit ma sucette d'un croc avant de me saisir d'un petit sac dans ma poche pour en sortir un berlingot. J'aurais besoin de beaucoup, BEAUCOUP, de sucre, pour me remettre de cette infamie, de ce drame abject.

Un monstre, avec un bocale, vers Snowdin ? Ah le sale..! J'étais donc face à un dilemme. Soit je faisait confiance au vicieux fourbe chat, et je prenait le risque qu'il s'enfuie avec MES sucreries, soit je le gardait ici pour l'interroger plus avant et être certaine de le faire craquer...J'optai finalement pour un mélange des deux, saisissant le chat par le col à nouveau pour le faire se relever.

- Ohay parfait ! Bah on va le chercher. Tu viens avec moi !

Sans lui laisser le temps de répondre, je me saisis de son poignet pour le traîner derrière moi sur les traces de l'hypothétique voleur. Vers Snowdin hein... Je connaissais bien cette ville, pour la simple et bonne raison que j'y avais passée une bonne partie de ma vie, et ce n'était pas là-bas qu'il allait m'échapper le sagouin !
Et puis de toute manière, peu importait l'endroit où il irait, je le poursuivrait jusqu'au bout du monde s'il le fallait, mais il ne s'en tirerait pas comme ça après son odieux crime !
Tout en courant, j'adressai un regard plein de cercles au possible voleur pour le prévenir. Un regard bref cependant, car je ne voulais pas non plus trébucher !

- Je te préviens, si tu m'a menti, c'est toi qui paiera ! Donc tu as plutôt intérêt à ce qu'on le retrouve, ton voleur !

Bien, nous voila à présent sur les traces du voleur de sucreries. Je continuait de traîner le pauvre chat derrière moi, à l’affût de la moindre trace du passage de mon voleur. et si le vicieux fourbe chat essayait de me culpabiliser, et bien il pouvait toujours y mettre toute la volonté du monde, il est hors de question que j'entende raison tant qu'on ne m'auras pas restitué mon bien ! Et s'il faut courir pour rejoindre le voleur, et bien...

J'accélère sensiblement le pas, déterminée à l'attraper. le but n'étant cependant pas de faire du mal au vicieux fourbe chat, je ne me mis pas à courir histoire de lui éviter de trébucher - même si pour le coup il se faisait un peu traîner en mode cartoon... Peu importe.

- Je t'ais pas attaqué, je n'ai fait que ce qui était normal dans une situation ou quelqu'un a VOLE MES SUCRERIES !

Ma voix était devenue légèrement hystérique sur la fin, et je plongeai la main dans la poche de ma robe pour en tirer un bonbon que je déballai d'une main pour le manger. Rien de mieux que du sucre pour se calmer un peu, n'est-ce pas ? Alors que je croquai dans mon bonbon, je me rendit compte de la présence d'une trace de pas profondément enfoncée dans la terre, un peu plus loin. Comme si quelqu'un avait courru. La trace était suivie d'autres, et je laissai mes lèvres s'orner d'un large sourire. Avais-je trouvé la trace de mon voleur ? Les traces de pas allaient vers Snowdin en plus !

- AHA ! On le tiens !

Lâchant le vicieux fourbe chat, je me lançai à la poursuite de la trace, oubliant complètement qu'il avait peut-être mes sucreries sur lui et qu'il pouvait s'échapper avec son butin. Si je devais me tromper après, rien ne m'empêchait de le retrouver plus tard, puisque je savais à quoi il ressemblait !